PAIX UNIVERSITAIRE ET MORT D'UNE JUMENT
PAIX UNIVERSITAIRE ET MORT D'UNE JUMENT
Entendu aux informations de France 2 ce mercredi 23 août 2006 (13 heures) que le gouvernement vient de décider le versement d'une prime de rentrée de 200 euros pour les étudiants boursiers sous condition de ne pas être domiciliés chez leurs parents.
Le même gouvernement envisagerait d'inscrire au budget 2007 l'exonération de la taxe d'habitation au profit de ces mêmes étudiants boursiers. C'est ce que nous avons entendu au journal de 13 heures de France 2 mais, dans l'après-midi, les flash infos de France Inter démentirent la nouvelle. Ce qui ne m'étonne pas, vu qu'une exonération des taxes d'habitation de la population estudiantine risquerait de faire un sacré manque à gagner pour certaines collectivités.
En tout cas, 2007, année des élections présidentielles, ça commence à se sentir.
Il se pourrait aussi qu'après les troubles de novembre 2005 et la crise du Contrat Première Embauche de février-mars 2006, le gouvernement ait aussi l'intention d'acheter la paix universitaire de manière à faire oublier que, comme tous les ans, on va entasser des dizaines de milliers de néo-bacheliers dans des amphithéâtres dévolus à des enseignements plus ou moins sérieux et efficaces.
Eh oui, que voulez-vous, tant que nos chères têtes d'oeuf étudient la sociologie, la psychologie, la communication plus ou moins appliquée, la filmologie, la musicologie, l'administration économique et sociale, la graphologie (si ! si! dans certaines facultés privées !) et autres choses essentielles à l'économie, ils ne sont pas inscrits comme demandeurs d'emploi et du coup, le ministre a l'impression que ça va mieux.
Quant aux primes de rentrée et aux allocations diverses et variées, ah bah, ce seront les contribuables des classes moyennes qui paieront, comme d'hab'.
Autre chose entendue aussi, dans le même journal, qu'une jument avait été tuée en Haute-Savoie par trois ouvriers anglais plus ou moins imbibés (plutôt plus que moins).
Ces trois ouvriers anglais travaillaient à la restauration d'un chalet acheté par un autre Anglais : tiens, comme ça se trouve...
Ils ont simplement joué à une connerie de jeu qui fait fureur, paraît-il, au pays des hooligans, des skinheads et de la trip-hop-house-techno-gay-extasy-music, - on sait d'ailleurs que les Anglais sont très forts en conneries de jeux comme le prouve le lobby des Bookmakers - connerie de jeu qui consiste à poursuivre un cheval ou une vache et à s'en emparer, façon rodéo d'ivrogne, pour l'obliger à s'agenouiller en bourrant la bête, - on sait aussi que les Anglais sont très forts dans ce genre d'activité qui consiste à bourrer la bête comme l'ont prouvé l'épisode de la vache folle et la tradition des Colleges interdits aux filles -, en bourrant la bête donc de coups de poings.
Résultat de l'autopsie : la jument est morte d'épuisement et de stress extrême.
Entendu par les gendarmes, les trois ouvriers anglais se sont ensuite volatilisés dans la nature.
Je n'ose pas croire que ces trois indésirables ont été reconduits à la frontière comme de vulgaires sans-papiers-travaillant-au-noir-pour-les-Bâtiments-et-Travaux-Publics expulsables du territoire national. Ce serait trop beau !
Non, à mon avis, les gendarmes ont dû leur conseiller de s'éclipser et de filer... à l'anglaise, bien évidemment.
Bien sûr, qu'est-ce qu'une jument qu'ont stupidement fait mourir trois poivrots d'Outre-Manche - on sait d'ailleurs dans le Nord/Pas-de-Calais qu'il y a beaucoup d'ivrognes en Angleterre - à côté des grands massacres sous le soleil d'Irak ?
Rien bien sûr, une connerie, une anglicherie de plus...
Pour ma part, et pour parler d'autre chose, si jamais on en vient à interdire complétement l'usage du tabac dans les restaurants et les brasseries, eh bien, je ne mettrai plus les pieds ni dans un restaurant ni dans une brasserie, vu que, de toute façon, ce genre de luxe va devenir de moins en moins accessible aux petits que nous sommes.
D'ailleurs, je ne sais pas si vous êtes au courant, mais il paraît que les prix du pain et des pommes de terre vont monter, rapport aux mauvaises récoltes (caniculi, canicula, vous connaissez la chanson), à la montée des prix du gaz, de l'électricité, des carburants et à l'optimisme béat du ministre de l'économie.
Patrice Houzeau
Hondeghem, le 23 août 2006