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BLOG LITTERAIRE
2 novembre 2006

DU DENI DES EMEUTES (SUITE)

DU DENI DES EMEUTES (SUITE)

Je n'ai pas à commenter ce que j'ai entendu ce matin sur France Inter (jeudi 2 novembre 2006) à savoir : les décisions récentes prises en Seine-et-Marne par les autorités de relâcher une soixantaine de jeunes gens interpellés alors  qu'ils s'apprêtaient à aller, - arme blanche dans la poche pour certains d'entre eux ! - affronter une bande rivale.
Je n'ai pas à commenter non plus la décision de la Préfecture du Nord de suspendre une perquisition chez un trafiquant de drogue de Roubaix (6 kilos d'héroïne saisis tout de même lors de son interpellation dans la Drôme) sous prétexte que cette perquisition était de nature à troubler l'ordre public et donc à causer de nouvelles violences urbaines.

Je constate simplement que ces deux décisions témoignent de la gravité de la situation dans certains quartiers.
Je ne doute pas que les autorités de Seine-de-Marne ainsi que de la Préfecture du Nord n'aient agi sans un minimum d'informations pour prendre de telles décisions.
Une soixantaine de jeune gens, si le chiffre est confirmé, excusez-moi, mais ce n'est pas ce que j'appelle une minorité, (cela représente deux sections de combat d'un régiment de l'armée de terre) : le chiffre est en lui-même effrayant.
Quant au trafiquant de drogue, l'ordre de non-perquisition souligne ainsi ce que beaucoup de Français savent : l'économie parallèle a, ces dernières années, fortement progressé dans les quartiers dits sensibles.
En outre, ces deux décisions font de fait le lien entre les troubles urbains et la criminalité organisée. Autrement dit et sans que l'on puisse parler d'une hiérarchisation de la criminalité sur le mode de la mafia napolitaine (la Camora), il semble pourtant qu'un lien existe entre agitateurs et trafiquants, un lien en tout cas assez puissant pour que les autorités aient parfois l'air de reculer devant ce qui n'est jamais que "la loi du plus fort".

Le 3 novembre 2006 : La préfecture du Nord se défend d'avoir voulu entraver l'enquête de la gendarmerie et évoquerait un "manque de coordination". Il s'agirait donc d'un malentendu, d'une erreur, d'un psychotage et non d'une volonté d'empêcher les gendarmes montés de la Drôme à Roubaix de faire leur travail. Dont acte.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 2 novembre 2006


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Commentaires
A
à outrance et la politique du laisser-faire qui ne peut que se justifier que d'un bel appui...<br /> Oui. <br /> Bref, le meilleur est encore à venir...<br /> Amel
P
Certains ne manqueront pas d'aller jusqu'à imaginer que ces réseaux d'économie souterraine sont protégés par ceux qui en tirent les ficèles (et les profits); et qu'une activité aussi importante ne peut se faire sans appui politique.<br /> <br /> Nous qui sommes des êtres sensés et respectueux des institutions, savons qu'il n'en est rien, bien sûr...
C
N'y a t'il pas dans ces déclarations une part aussi de manipulation de l'opinion publique? Dire "On ne peut pas intervenir parce qu'on a peur qu'il y ait des émeutes ensuite". C'est laisser entendre qu'une poignée de jeunes délinquants aux ordres (?) d'une mafia quelconque, sont plus forts que je ne sais pas moi: dix compagnie de crs? Le Gign? L'armée? la Légion? <br /> Je pense moi qu'il y a une volonté de laisser pourrir les idées, se développer la trouille dans les chaumières du gentil petit peuple. Il y a une volonté de porter Sarko au pouvoir et puis c'est tout. <br /> <br /> Il ne faut pas dire qu'on ne peut pas intervenir. Ce n'est pas vrai. Tout mouvement délétère peut-être brisé si on y mets les moyens.<br /> <br /> Non?
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