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BLOG LITTERAIRE
22 novembre 2006

COUILLONNERIES

COUILLONNERIES

Couille :
"Il m'arrivait trop de trucs mistoufles ! Ah couille foutre zut !... ça pleut la flûte !" (Céline, Le pont de Londres, folio p.297).

On remarquera l'assonance "zut / flûte" qui rappelle que la langue de Céline fut essentiellement une musique, une musique de fanfare ivre, si l'on veut, une musique de nègre fou, mais une musique reconnaissable entre toutes. En cela, Céline a parfaitement assimilé la leçon des classiques : c'est le style qui fait l'oeuvre.

Couillon :
"Je me sentais si couillon d'avoir eu les grelots que je cherchais plus ou moins consciemment à foutre la panique à d'autres". (Mezzrow, La rage de vivre, Livre de Poche p.243)

Je vous conseille de lire ce bouquin épatant sur le jazz et la vie de ceux qui s'y adonnèrent. C'est le genre de livre auquel on ne penserait pas à donner le Grand Prix de l'Académie Française, ou le Goncourt ou le Femina, mais je vous assure que c'est de la vraie littérature, couillue et pêchue comme on en fait peu.

Couillon :
"Jeunot, je faisais souvent le couillon, jusqu'à ce qu'ils m'alpaguèrent, les pandores, Garçon, ton compte est bon ! me dirent-ils avec des moustaches et une voix à vendre pinard et charbon."

Couillon :
"Le môme, il faisait un peu trop le couillon ; au retour du daron, c'est sûr, il y aurait distribution de gnons ; c'était réglé comme du papier cul ; y avait pas à s'en faire, il l'aurait, son coup de pied au derrière."

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 22 novembre 2006

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Commentaires
L
Cher Patrice,<br /> Tout à fait d'accord pour "La Rage de vivre", j'ai lu ce livre dans les années 70 et il est toujours là dans ma bibliothèque. Deplus, à l'époque je soignais mes gueules de bois du dimanche matin en écoutant Basin' Street Blues (Mezzrow - Bechet).
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