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BLOG LITTERAIRE
14 août 2007

SI TOUT SE PASSE COMME PREVU...

SI TOUT SE PASSE COMME PREVU...

Maintes fois annoncées, elle a fini par éclater, la crise immobilière.
C'était inévitable puisque l'immobilier avait fini, aux Etats-Unis surtout, par relever du purement spéculatif, créant un gouffre entre les cotations du marché  et la réalité des possibilités financières des ménages.
Un tel crack, tout simplement provoqué par l'annonce du nombre particuliérement élevé de traites non honorées, pourrait, - c'est, à une autre échelle ce qui s'est passé en 1929 -, se traduire, faute de liquidités, par des faillites en série d'établissements de crédit, de banques et donc d'entreprises, aux Etats-Unis d'abord, puis, les capitaux ne connaissant plus guère de frontières, le nécessaire rapatriement d'argent frais au pays du crédit-roi pourrait entraîner une crise mondiale.
C'est pour éviter cela que les banques centrales, - c'est-à-dire les Etats -, sont obligées d'intervenir, à coups de milliards.
Du coup, les marchés réagissent favorablement et nous avons droit au sourire rassurant du présentateur du journal télévisé qui nous affirme que la crise n'est pas si grave, - regardez, le CAC 40, il remonte ! -, et que, d'ailleurs, - soyons sérieux -, le secteur de l'immobilier à lui tout seul ne pourrait pas réellement, - et, en tout cas, pas durablement - mettre en péril la croissance mondiale.

Certes, mais attention, cet argent injecté ne tombe pas du ciel. Si les banques centrales sont obligées d'intervenir, elles savent aussi que, tôt ou tard, il faudra bien qu'elles récupèrent tout ou partie de ces sommes fabuleuses.
Quel est donc le but réel de la manoeuvre ?
D'abord, fournir de l'argent frais aux banques de manière à ce qu'elles puissent continuer à travailler (prêter de l'argent aux entreprises, accorder aux ménages des crédits à la consommation).
Ensuite, noyer le manque à gagner en répartissant la dette sur l'ensemble des acteurs économiques.
C'est ainsi que les banques, sentant le vent tourner, ont depuis quelques mois déjà, anticipé la crise en augmentant leurs taux de crédits.
C'est ainsi qu'il faut s'attendre, dans les prochains mois, et surtout l'année prochaine, à voir augmenter certains impôts locaux ou pas, à voir surgir certaines taxes nouvelles et, n'en doutons pas, originales (éco-taxes ? aides exceptionnelles aux agriculteurs lésés par la grande distribution ? lutte contre telle ou telle maladie ? sans oublier les méfaits du tabac, du pinard ou de l'obésité...).
C'est ainsi qu'il faut s'attendre à ce que, suite aux échanges de noms d'oiseaux, de menaces voilées, d'explications houleuses dont les salons feutrés des différentes démocraties occidentales seront les discrets témoins, certaines têtes n'en viennent à tomber et que, surtout, un certain nombre de petites entreprises ne soient en fin de compte lâchées par les banques.
Aux Etats-Unis, il y aura sans doute des procès avec à la clé des peines de prison surréalistes, des amendes records, des filades à l'anglaise dans des pays improbables, quelques suicides probablement...
Bref, si tout se passe comme prévu, pas de panique ! Nous n'allons pas sombrer, d'autant plus que notre avisé Président Nicolas Sarkozy semble avoir parfaitement compris où se trouvait l'intérêt des Français : rapprochement avec les Maîtres du Monde et relance de notre industrie d'armement. J'écris cela sans ironie : il a parfaitement raison vu que du côté de l'armement, nous restons très compétitifs tandis que du côté du bâtiment, à vrai dire, on risque fort de se faire piquer bon nombre de marchés par les Chinois, lesquels cassent les prix et profitent d'une main d'oeuvre peu payée et très efficace.
Nous n'allons pas sombrer, certes, mais sûr que c'est pas encore cet hiver qu'on verra la fin des Restaus du coeur...

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 14 août

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Commentaires
O
'est pur cela qu'il faut mromouvoir la notion de crime économique et que le spéculateur,l'actionnaire (même lambda: un lampiste est complice) doit pouvoir être,inquiété,mis en prison éventuellement! LE crime économique et le plus fréquent,le plus grave, celui qui est à l'origine de tus els autres ou presque! Bush ne evait pas être libre, eu égard à sa nuisnce pour l'humanité rien qu'au point de vue économique! Punissons les vrais coupables!
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