AUTOPORTRAIT AU PETIT COCHON MAUVE

AUTOPORTRAIT AU PETIT COCHON MAUVE

"Un nain s'est logé sous mon crâne chauve
  avec son petit cochon mauve"
  (Georges Fourest)

Un jour que je m'ouvrais le crâne (1), je vis (2) qu'un
Nain s'y était fourré, lui et sa pipe, - eh bé !
S'est installé dans ma cafetière à regrets,
Logé peinard, et m'a bien enfumé, le nain
Sous ma peau, qui parfois trépigne, me flanquant
Mon mal de tête des lendemains de picole...
Crâne, ô crâne, en as-tu vu passer des alcools !
Chauve devenu (3), de te calmer il est temps...
Avec mon nain privé, j'ai voulu deviser :
Son postérieur qu'il m'a montré, le décadent !
Petit mais hargneux ; c'est que caractère de
Cochon j'ai - dit-on - et même - c'est effarant ! -
Mauve, le cochon, du mauve des ecchymoses.

(1) Mon Dieu, c'est-y-possible !
(2) Avec le troisième oeil de cet autre qui est, - c'est évident -, ce "je" que je ne saurais être ; je dis bien "troisième oeil" car en plus, il est borgne !
(3) - Ah ! C'est pour ça, Monsieur Houzeau, que vous êtes toujours tout mal coiffé ; on se demandait avec Catherine... Maintenant, on sait, vous portez une moumoutte, vous êtes chauve, quoi ! ih-ih-ih ! uh-uh-uh !

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 22 août 2007