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BLOG LITTERAIRE
16 novembre 2007

LA GREVE EST SACREE ! AH OUI ?

LA GREVE EST SACREE ! AH OUI ?

"La grève est sacrée" entends-je un peu partout. Oui, c'est sans doute ce que pensaient aussi les camionneurs du Chili de 1973 qui, paralysant l'activité économique du pays, ont favorisé le coup d'état du criminel Pinochet et la fin de Salvador Allende.

"Il faut bloquer les facs pour dégager tous les étudiants de l'obligation d'aller en cours" ai-je entendu aussi ! Ah les bonnes âmes qui se soucient de l'âme de leurs malheureux condisciples "obligés " d'aller en cours ! Pur stalinisme que ce mode de pensée qui consiste à soumettre la majorité à suivre une minorité.
Ceci dit, je suis assez tranquille. Avec les partiels et leurs nécessaires révisions qui vont bientôt arriver, tout le monde retournera à ses notes de cours et finita la sinistra comedia !
Du reste, je me demande si, légalement, les étudiants qui seraient physiquement empêchés de passer leurs examens à cause d'éventuels "blocages" ne seraient pas en droit de porter plainte contre les manifestants, leurs représentants syndicaux ou "meneurs", et peut-être même contre l'Université elle-même, si ça se trouve, puisqu'elle aurait failli à sa mission de service public !
On me susurre que c'est moi, le néo-stalinien qui voudrait empêcher le maximum d'étudiants de s'inscrire à la fac ! Ah mais non, moi, je ne veux empêcher personne de faire ce que bon lui semble (du moment qu'il n'embête pas les autres), je constate simplement que beaucoup trop d'étudiants sortent des universités bardés de diplômes qui les aident beaucoup moins qu'on leur a dit sur le marché de l'emploi. Et quand ils finissent par décrocher un travail, c'est, pour certains, la désillusion complète, et l'on voit des Bac + 2, Bac + 3, et au-delà parfois, se retrouver manutentionnaire, caissière, ou encore au téléphone toute la sainte journée à tenter de vendre des cuisines, des voitures Tintin ou des trucmuches convertibles.
De toute façon, on ne pourra pas dire que j'l'avais pas dit : cela fait des mois que, sur ce blog, j'écris et répète sur tous les tons que, si rien n'est fait, la crise universitaire est inévitable.
Pendant ce temps-là,  un bon nombre de Lycées Professionnels se vident et les Chinois, quoi qu'y font, les Chinois, hein ? quoi qu'y font ?

Pour ce qui est de Rachida Dati, elle fait le vide dans les campagnes, Rachida, elle cultive le style "désertification judiciaire" : elle finira peut-être par l'emporter. Et cela mettra fin à sa carrière politique. Ou alors elle finira comme Fillon, paillasson présidentiel.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 16 novembre 2007   

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Commentaires
M
Bon, ne nous trompons plus : je suis un homme...<br /> <br /> Ce que vous dites dans cette réponse est vrai, mais franchement encore à côté de la plaque. L'université va mal, l'enseignement dans son ensemble va même très mal. Une bonne réforme en profondeur, notamment sur les méthodes pédagogiques (la fin de l'enseignant "roi" et seul maître à bord, notamment) serait une bonne chose. Mais ce sera dur !!! et Sarko ne le fera pas. Par contre que dire des moyens alloués aux facs et aux écoles ? Peanuts !!!<br /> L'exemple anglo-saxon est ce que, je crois, nous devons éviter à tout prix. Voir comment vivent les citoyens dans ces sociétés où la solidarité et l'équité ont totalement disparu est dramatique. Je suis fier de notre trou dans la sécu, preuve que notre système de santé est performant et s'adresse au plus grand nombre y compris aux plus démunis, qu'attendons nous pour faire de même de notre système éducatif ? N'ayons pas peur d'en faire un système ultra déficitaire, car ni l'éducation ni la santé ne doivent répondre d'une quelconque règle économique (un équilibre ? pourquoi ?) et doivent absolument rester dans le giron de la puissance publique. Nos impôts sont là pour cela, et je suis prêt à en payer plus pour ces causes, y compris à voir une augmentation substantielle de ceux-ci, qui devrait signifier une hausse de mes traitements, logiquement, sauf si j'appartiens aux catégories supérieures, celles qui paient l'ISF, qui eux pourtant ne prennent pas la rue pour manifester leur désapprobation de ces mesures censées les favoriser mais creusant un peu plus le déficit des finances publiques... mauvais citoyens, n'est-il pas ?<br /> <br /> La grève n'est pas sacré, c'est juste un droit. Et nul besoin d'en définir à longueur d'antenne les coûts (financier, humains, stress...) car la grève est une situation de crise sociale et traduit un mal être social global, donc quand ça va mal, ça va mal... Et Sarko, dans tout ça, n'a rien fait pour éviter que cela dégénère : que cherche-t-il ?<br /> <br /> Quant aux étudiants, stagiaire ou non, c'est un vaste sujet... mais ? les études doivent-elles obligatoirement aboutir à un emploi ? Ne sont-elles pas un moyen de développement de la personne ? Ne peut-on étudier que si l'on est jeune et à la recherche d'un boulot ?<br /> <br /> Allez, bonsoir et sans rancune non plus mais tâchez d'être moins irrespectueux envers ceux qui ne partagent pas vos idées... merci !!
P
Ah parce que les "chômeurs diplômés" et les emplois déqualifiés (c'est-à-dire qui ne correspondent pas et sont en-deçà du niveau de compétence requis du diplôme obtenu), cela n'existe pas ? <br /> Les formations professionnelles qui ne trouvent plus assez de candidats, et certaines filières universitaires qui, victimes de leur succès, ne savent plus où mettre leurs étudiants, cela n'existe pas ? <br /> Les emplois non pourvus et la nécessité de recourir à une immigration choisie (ce qui est plutôt une bonne chose, je vous rappelle qu'officellement l'immigration en France n'existerait plus que sous la forme du "regroupement familial"), cela n'existe pas ? Certains étudiants SDF obligés de "squatter" chez des amis parce leurs bourses sont insuffisantes pour payer leurs loyers, cela n'existe pas peut-être ? On parle même de recours de plus en plus fréquent à l'économie parallèle (trafics divers, prostitution, etc...).<br /> Madame, je ne vous ai rien demandé, c'est vous qui venez visiter un blog un peu trop ironique pour votre gentille personne et vous me reprochez d'être blessant ! Madame, lorsque l'on assiste comme j'y assiste, aux premières loges, au naufrage lent et progressif d'une partie de l'éducation nationale et lorsque l'on sait que ce naufrage profite à beaucoup de gens, des rentiers du désastre en quelque sorte, tandis qu'il met à la rue de plus en plus de jeunes sans réelle formation (je suis désolé mais deux ans de psycho ou de socio, ce n'est pas ce que j'appelle une "formation" : 20% de jeunes entre 18 et 25 ans seraient sans emploi et beaucoup d'entre eux se marginalisent à vitesse grand V", on ne peut être qu'en colère. Ce que je suis, ne vous en déplaise.<br /> Quant au blabla de Lille III (bel exemple de langue de bois) , il consiste à dire donnez plus de sous et continuons comme avant ! Or, c'est justement parce que ça va de plus en plus mal dans les universités françaises que la loi sur l'autonomie est nécessaire ! Il ne s'agit pas de démolir le service public, les Universités relevant toujours de la puissance publique mais d'officialiser en quelque sorte une pratique louable car efficace : le financement par le secteur privé (entreprises, mécénat, fondations, associations etc...) de certaines études !<br /> C'est comme cela que fonctionne le modèle anglo-saxon (USA + Grande-Bretagne) et vous savez, comme moi, que certaines de leurs universités sont bien plus prestigieuses et bien plus riches que les nôtres ! Y compris au niveau du contenu général : dans le domaine de la littérature médiévale par exemple, le nombre de publications amériacaines est réellement impressionnant !<br /> <br /> Pour ce qui est du caractère sacré de la grève : une chose vue : Dans ma région, il y a beaucoup de sans-papiers qui cherchent à gagner l'Angleterre. Pour gagner l'Angleterre ou demander du secours à une association, ils ont besoin de prendre le train. Or, en ce moment, les cheminots font grève, les trains ne roulent pas ou fort peu et c'est un spectacle désolant, Madame, de voir à huit ou neuf du soir, tremblant de froid et un peu étonnés de la situation, des sans-papiers, des personnes parlant peu ou très mal le français, attendre vainement un train ou un bus qui n'arrive pas et demander aux gens, sans toujours bien comprendre la réponse, quand part le prochain train. <br /> <br /> Patrice Houzeau<br /> Hondeghem, le 20 novembre 2007
M
Tout cela ressemble plus à un fatras de bêtises qu'à un semblant de compréhension du monde qui vous entoure. Mais ce qui est le plus détestable, c'est le manque de style : vous êtes injurieux, blessant, petit, insolent... Vous faites preuve de malhonnêteté intellectuelle et vous ne savez pas cibler vos ennemis que d'ailleurs vous ne respectez pas. Vous semblez vouloir vous tenir hors de l'échiquier politique, mais ne proposez rien de vraiment construit comme alternative... vous affirmer être à la fois contre les pouvoirs en place et mépriser ceux qui les interrogent voire les déstabilisent. Soyez plus critique envers votre entourage et moins globalisant. Si à Rennes certains étudiants ont manifestement "pétés les plombs" en se cantonnant dans des positions intenables parce que jusqu'au boutistes, voyez donc ce qui se passe à Lille III que vous sembliez chérir il y a 20 ans : http://www.univ-lille3.fr/fr/<br />
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