JE PEUX BIEN PENSER
JE PEUX BIEN PENSER
Je peux bien penser à la course de mes jours j’en reviens toujours à ceci qu’il pleut sur la ville ou qu’il fait soleil le reste ne vous regarde pas je vais donc dans la ville parcourant les saisons de la ville me répétant les vers de Villon Frères humains qui après nous vivez N’ayez les coeurs contre nous endurcis
Je prends le train je regarde le ciel je n’y vois rien que du bleu les couvertures bleues qui cachent des dieux endormis peut-être je peux bien penser à la course de mes jours mais les ans m’ont changé ridé vieilli aigri calamité mité et je cours comme tous je cours vers où tout se désassemble c’est en français ce que j’ai de commun avec Ronsard et tous les autres et vous tous le sentiment de ma mort le reste n’est qu’emploi du temps.
Patrice Houzeau
Hondeghem, le 14 janvier 2008