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BLOG LITTERAIRE
12 février 2008

DELA L'ETANG

DELA L'ETANG

Derrière chez nous y a un étang
Où trois canards y vont passant
Dans le temps dans le temps qui
Long le temps long le temps est
Comme un engoulevent sans finir

Derrière chez nous y a un blanc
Loup et des forêts avec du vent
Avec l'ombre qui y gémit L'oeil
Y couche sa paupière et demeure
Etonné de ce vent du long temps

Derrière chez nous y a des voix
Elles sont pleines de noms sans
Visage de visages sans nom voix
Que le vent jette delà l'étang.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 12 février 2008

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N
passant/derrière/dans le temps/le long temps/engoulevent : le temps passé,regrets, le temps qui avec ce mot "engoulevent" semble étrangler sans finir, la torture du passage des ans, les mois longs à en finir. L'étang est ce qui est immobile, tout ne fait que passer dans l'étang y compris les canards, mais après ce n'est toujours et encore que l'étang aux eaux calmes d'un vert profond.<br /> "Derrière chez nous y a des voix<br /> Elles sont pleines de noms sans<br /> Visage de visages sans nom voix<br /> Que le vent jette delà l'étang." :<br /> Derrière, des souvenirs de voix, des noms sans plus aucun visage à quoi se rattacher, le manque, la disparition ; des empreintes de visages qui ne sont plus visages d'hommes ou de femmes, mais visages sans nom, innommables. Cette voix qui nous pénètre le vent la jette, comme n'étant rien, par-dessus l'étang, par-dessus l'eau sombre, et là tout est fini de cette voix que l'on ne peut rattraper, cet étang que l'on enjambe pas, du moins tant que l'on est un homme, tant que l'on porte nom et visage ensemble.
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