AUTOFICTION DU JULES

AUTOFICTION DU JULES

"Par les sentiers perdus je m'en allais rêvant,
Fouetté par l'âpre neige et l'ardente rafale"
(Jules Laforgue, La Chanson des Morts in Les Complaintes et les premiers poèmes, Poésie/Gallimard, p.161)

C'est qu'il s'autofictionne le Jules,
Qu'il s'autofigure, le maudit par les
Sentiers perdus, justement ! perdus i
Dit bien le paumé rimant rêvant qu'il
Vaticine au mauvais vent rêvant je te
Demande un peu rêvant...comme si dans
C't'âpre neige là et l'ardente rafale
I lutterait pas un peu contre la dure
Nature des éléments en vérité au lieu
D'aller rêvant au grand je-ne-sais-où
Du tout partout de la fatale goguette
Ou c'est qu'elle l'a givré fondu c'te
Blanche hermine de la neige à berlues 
Et qu'la rafale l'a affolé définitif.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 4 juillet 2008