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BLOG LITTERAIRE
26 octobre 2008

GOLEM PUIS ARAIGNEES

GOLEM PUIS ARAIGNEES

Peut-être parlant de l'être, parlons-nous l'être, faisons-nous parler l'être comme s'il était cet ensemble vide en nous que nous remplissons de signes, que nous nourrissons de phrases, golem, qu'expressifs, nous mouvons.

On dit que les araignées parfois, la nuit, passent sur nos visages endormis. C'est qu'ça va partout, ce ça qu'est l'araignée ; ça arpente, ça dégringole, ça monte, ça descend, ça s'affole, ça déguerpit, ça carapate, ça se trouve partout, coins et recoins, dans les phrases aussi qu'ça tisse sa toile :
"Araignée du matin, chagrin ;
  Araignée du soir, espoir."
Et dans L'Etoile mystérieuse : "C'est extraordinaire !... Extraordinaire !... Elle a toutes les caractéristiques de l'Aranea Fasciata !... A moins que... Non ! C'est une Epeire Diadème !... Une énorme Epeire Diadème !..." (Hergé, L'Etoile mystérieuse, Casterman, page 4).
Ou dans une phrase d'un Départ pour le Sabbat du Gaspard de la Nuit d'Aloysius Bertrand :
    "Cette mouche bourdonnait encore lorsque de son ventre énorme et velu une araignée escalada les bords du magique volume."
Et la liquide "r" de le faire grimper au plafond, le ça vif de l'araignée.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 26 octobre 2008


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