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BLOG LITTERAIRE
19 novembre 2008

CRAC-RAC-RAC

CRAC-RAC-RAC

"A la suite d'un saut particuliérement grotesque, l'oiseau fit derechef entendre le crac-rac-rac mécanique de son rire." (Jean-Louis Bouquet, Les Filles de la Nuit, in l'anthologie La dimension fantastique - 2 présentée par Barbara Sadoul, Librio, p.87)

L'or des lunes brillant trop loin, le palais fut livré à des scènes dont on a pu tirer quelques fantasques images. En réaction aux grotesques parades des paons consulaires, l'oiseau - de mauvais augure évidemment - fit derechef entendre le crac-rac-rac mécanique de son rire. Le capitaine décapité - douze moines en eurent la tête tranchée (1) - ne battit plus d'un cil, son sabre stoppé net dans l'air lourd comme un prix littéraire, sa tête ayant roulé sur le parquet. Mademoiselle, qui excellait dans l'art des coeurs mangés, en eut des impatiences, des trépignements, des agacements de gamine. Rien n'y fit : le capitaine demeurait en la forteresse de l'immobile, cette suspension unilatérale des négociations avec le temps. Bientôt, la belle fut boudeuse à la fenêtre.

(1) Un capitaine fut décapité.
      Douze moines eurent la tête tranchée.
      Combien cela fait-il de morts ?
Cette petite énigme a le mérite de rappeler qu'il est aussi que de deux propositions contraires, l'une au moins n'est pas fausse.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 19 novembre 2008

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