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BLOG LITTERAIRE
21 décembre 2008

"ET PUIS..."

« ET PUIS… »

Mon petit doigt m’a dit remix

La plupart du temps, elle parle de choses qu’elle ignore. - une expression triste et froideLa vieille dame à qui appartenait ce tableauOn l’a trouvée étranglée dans « Dingley Copse ». (Fragments tirés de Mon petit doigt m’a dit, traduction française par Claire Durivaux du roman By the Pricking of my Thumbs, Librairie des Champs-Elysées, collection « Club des Masques).

Comme toute grande discuteuse, débatteuse, diseuse, taffieuse, raconteuse, bavardeuse, parleuse, ragoteuse, saliveuse à syllabes, la plupart du temps, elle parle de choses qu’elle ignore. Parfois, une expression triste et froide arrête l’incessant mouvement de ses lèvres en une moue songeuse et lui met du vague aux yeux, à la vieille dame à qui appartenait ce tableau, ce portrait de l’inconnue aux yeux brûlants, aux cheveux corbeau, la vieille dame qui se rappelait que, la petite fille, on l’a trouvée étranglée dans Dingley Copse, évoquant alors, dans ce roman d’Agatha Christie, Mon petit doigt m’a dit, page 109, un meurtrier en série, une « série de meurtre d’enfants », un « cauchemar » que, durant « un mois ou deux », l’on croyait « fini », « et puis… », les points de suspension suivant l’adverbe de temps exprimant la difficulté à dire le dégoût, l’horreur que peut inspirer l’infanticide, cette énigme de la pulsion réitérée du meurtre, du désir de faire souffrir et de trouver à se satisfaire dans la destruction de la conscience de l’autre.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 21 décembre 2008

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