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BLOG LITTERAIRE
9 mai 2012

QUELQUE CHOSE D'INQUIETANT

QUELQUE CHOSE D'INQUIETANT

1.
"On ne s'attache pas un homme en lui tirant des coups de revolver, mais on peut le conquérir en jouant les kleptomanes."
(Agatha Christie, Pension Vanilos, traduit par Michel Le Houbie, Club des Masques n°62, p.67 [Valérie Hobhouse])
Je tire cet intéressant aphorisme du roman Pension Vanilos d'Agatha Christie. C'est qu'il s'agit d'attirer l'attention de la personne désirée. Il y a certes là deux délits, mais si l'un renvoie à la plus grande violence, l'autre renvoie à un trouble qui peut éventuellement donner l'envie de voler au secours de la jolie voleuse. C'est que, peut-être, ce besoin de s'accaparer de menus objets masque un manque.

2.
"... je ne crois pas vous apprendre quoi que ce soit en vous signalant que, dans une maison comme celle-ci, les cerveaux ne sont pas tous de même qualité."
(Agatha Christie, op. cit. p.137 [l'inspecteur Sharpe])
C'est là le but de la vie sociale, apprendre à vivre et à travailler avec des cerveaux de qualité différente.

3.
"Quand je tourne la tête, je suis tout le temps en train de penser : "Mais qui est-ce qui me suit comme ça ?"
(Agatha Christie, op. cit. p.162 [Mrs Vanilos])
Il y a sans doute dans ce "tout le temps en train de penser" l'ombre d'une réponse à l'énigme.

4.
"- Vous n'avez jamais eu l'impression, Miss Johnston, qu'il y a, dans cette maison, quelque chose d'inquiétant ?"
(Agatha Christie, op. cit. p.136 [l'inspecteur Sharpe])
Les maisons cristalisent. Il y a des demeures heureuses et des demeures malheureuses. C'est le postulat de bon nombre de récits fantastiques. Sans doute est-ce surtout une question "d'impression", et d'aménagement domestique.

5.
Dans les romans policiers, le silence appelle les questions. C'est souvent après un silence qu'Hercule Poirot pose une question. C'est aussi parce que l'on tait certaines choses que l'enquêteur pose des questions. L'enquêteur est donc un tueur de silence.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 9 mai 2012

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