Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOG LITTERAIRE
21 janvier 2015

AU NOIR DE CABOCHE

AU NOIR DE CABOCHE

1.
L'être est destiné à être contrarié ; sinon, il déborde, prend toute la place, éclate sa grenouille.

2.
Quoi qu'on dise, seul l'humain aura le dernier mot, ou le perroquet.

3.
L'être i s'goinfre d'amertumes ; il espère y, y finit même, par y décrocher des fois la perle de consolation.

4.
Liqueur bien amère ! Grand souci, semblable détresse… On s'y zieute, on s'y mire squelette.

5.
Aller protéger son frère avant qu'il soit trop tard, avant qu'on nous dise va l'horloge a massacré le frangin et le moulin déchiqueté son cheval.

6.
J'écris vraiment comme une poutre; faisons au moins qu'elle aille droit dans l’œil !

7.
Paroles paroles paroles elles nous traversent et nous flanquent de ces imperceptibles usants… mer aux galets… tronches des autres.

8.
Me fatigue vite des visages, et ne suis point curieux des inconnus… les autres, ces étrangers qui s'ignorent.

9.
Écrire me réchauffe… je ne vous fais pas part de toute flamme… le temps des assassins à Arthur, voyez, il est venu.

10.
Qu'on se mettrait à pleurer… tant de sang… tant de massacres… A chaque jour en pleurer des rivières tant de tombes…

11.
Seul le Diable en rit encore, le Diable et ses marchands de canons.

12.
Faudrait être comme la jeune fille qui sait toujours quoi répondre… la langue la plus sage dans l'avenir le plus certain… Cassandre… mais personne la croit.

13.
Des squelettes et des fils… et puis l'or et l'argent… en vaisselles… pour les vivants reconnaissants… pour les ingrats aussi, leurs squelettes et leurs rejetons.

14.
Le temps, de l'imaginaire, du plein d'plis à fantasmes ; on y croise nos visages et on ne se demande même plus ce que l'on fait là.

15.
Bol alimentaire… je lis dans Lucien Suel « estomac masticateur »… faut en avoir de l'estomac, pour l'avaler quand même le mastiquer le duraille réel.

16.
Et dire qu'il y a une foule de retraités qui au bout de trois mois n'ont toujours rien touché ! Ministres, qu'est-ce que vous foutez ?

17.
La ville… y a des armes dedans… des bipèdes pour s'en servir… et des dieux aveugles qui tournent dans des crânes sourds…

18.
Des fois que notre couple vaut plus tripette que ça représente tant de choses pourtant qu'on s'en souvient pas qu'on peut pas qu'on s'traîne à côté d'la plaque.

19.
Des fois qu'ça traîne
La limace le long des
Carreaux et d'la nuit
Qui jacte spectres et
Guignols feuillus les
Vitres en ricanent et
Le vent hue grince la
Scène et ses inconnus

20.
On peut sans doute être pris d'angoisse à l'idée qu'on peut aussi bien aller là qu'ailleurs prendre cette route plutôt que celle-là comme si on avait le choix comme si tout n'était pas décidé déjà par le devin aveugle et sournois qui œuvre au noir de la caboche.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 21 janvier 2015.

Publicité
Publicité
Commentaires
BLOG LITTERAIRE
Publicité
Archives
Albums Photos
Publicité