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BLOG LITTERAIRE
1 juillet 2015

COR DU FOURBI AVEC SON HISTOIRE DRÔLE

COR DU FOURBI AVEC SON HISTOIRE DRÔLE

 

1.

Le « Fu Man Chu » de Robert Charlebois : Tout de même plus marrant que Pink Floyd et tout aussi rock n' planant.

 

2.

Des fois qu'on prendrait les ouailles du Seigneur pour des ailés sauvages et pis qu'on franchirait le mur du son.

 

3.

« Deux filles se parlent en tenant leur jupe.

Un chien traverse la fin de la minute. »

(Ariane Dreyfus, « Le cinéma lumière »)

 

4.

« et les ombres portées des chevaux de la mort descendant vers le fleuve »

(Bernard Delvaille, « J'ai laissé tant d'amour »)

 

5.

Est-ce parce que les chevaux pleurent, dit-on, à l'approche de l'abattoir qu'ils sont si souvent les « chevaux de la mort » ?

 

6.

Est-ce parce que les humains ont tant de fois mené les chevaux aux massacres des vivants qu'ils sont si souvent les « chevaux de la mort » ?

 

7.

« t'y pourrais jouer ton big band

dis

ta baby en bigoudis

pépie-lui Lady Be Good

oui

dégourdis ton gazouillis »

(Jacques Demarcq « La fauvette babillarde »)

 

8.

Deux longues filles longuement se - la rue passe - parlent - des yeux partout en soleil qu'elle est - tenant d'leurs longues mains leur - mais y a un peu d'vent – zont jupe tenue mais pas leur langue.

 

9.

Si sa langue consentait à se délier, à la statue bleue que traversent les nuages j'irais demander mon chemin.

 

10.

Alors le piano palpita, puis de plus en plus trépidant, se mit à honky-tonker de l'air que pour vous presser prennent les minutes.

 

11.

« Lorsque ma sœur et moi, dans les forêts profondes »

(Théodore de Banville, « Querelle »)

 

Lorsque dans l'ailleurs d'autrefois

Ma perdue ma partie ma

Sœur ma belle d'autre vie

Et les oiseaux et les chansons et

Moi mon ombre et mon dos

Dans les villes dans les spectres

Les choses et leurs noms les

Forêts et les légendes et comme elles étaient

Profondes ces forêts nous ne revînmes jamais.

 

12.

Cézigue rentre bourré outre à la casa et quatre heures du mat'. Se fait accueillir par bobonne et son rouleau à flanquer des tartes.

 

13.

Stat'heur'ci qu'tu rentres, eh pochtron qu'tu pourrais cracher du feu à la foire à bricoles ! T'as pas honte de t'êt' rincé et plus que, cochon ?

 

14.

Je m'a p'têt' rincé, balbubredouille cézigue, mais moi… moi… moi… j'ai pissé dans des gogues en or !

 

15.

Des gogues en or ! Mais oui, patate, que je vas te croire, des gogues en or ! Va te pieuter, picolo, t'y verras plus clair t'à l'heure !

 

16.

T'à l'heure, cézigue se lève la tête tout clous et brume. Alors, ricane l'épouse, t'as-t-y toujours pissé dans des gogues en or ?

 

17.

Cézigue se soulève lentement une paupière et répond à l'outrecuideuse qu'il va lui montrer lui le troquet aux chiottes en or oùsqu'il. Si.

 

18.

Voilà ceuzigues en quête des toilettes dorées. 1er bistrot : se font jarter. 2ème estaminet : se font jarter. 3ème bar-tabac : se font jarter.

 

19.

Jusqu'au moment où : « Eh, Raymond, viens voir, il est r'venu, ch'gus qu'a pissé dans ton saxophone ! »

20.

« Le vélin écrit rit et grimace, livide. »

(Alfred Jarry)

 

Le papier noirci manuscrit le

Vélin bouquin damné

Ecrit par on n'sait qui on n'sait quand

Rit de ses diableries

Et promet des envoûtements

Grimace des sorcelleries, puis, pitre macabre et

Livide, disparaît au fin fond de l'infini bibliophile.

 

Patrice Houzeau

Hondeghem, le 1er juin 2015

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