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BLOG LITTERAIRE
19 mars 2016

AVEUGLEMENT Ô SINCERITÉ !

AVEUGLEMENT Ô SINCERITÉ !

1.
« 
Roi déchu de ce monde livresque, il lâchait pied devant leur marée montante, dans l'impossibilité de les arrêter car ils ne lui obéissaient plus. »
(Agatha Christie traduit par Th. Guasco, « Les Pendules »)

2.
Les livres sont nos maîtres secrets. Ils savent tout de nous. Ils nous tiennen
t.

3.
J'aurais aimé être, mais pas aussi mort que lui.

4.
Fut un temps où le rock était la musique de l'énergie et de la jeunesse. Évidemment, avec le temps, ils font un d'ces raffuts, les morts.

5.
Le monde,
tortures, tourments, tribulations terribles, terreurs. Et puis les perles de la civilisation, pour les esthètes.

6.
Un jour, mon cœur me lâchera. Je partirai seul, et tout à fait soluble.

7.
Avec ses deux infinis, il joue une drôle de partie, Dieu, une partie d'un jeu dont dont on n
'connaît pas toutes les règles.

8.
« La poésie de Michel Butor, éparpillée en une poussière d'ouvrages organisés en réseaux, en planètes, en satellites, en figures et en cycles »
(Pierre Lepape, « Michel Butor mille et un plis » in « Télérama Hors-série », « Le Parti pris des mots »)

9.
La succession des générations permet sans doute aux masques d'assurer la pérennité de toutes les tragédies.

10.
Quand la nuit descend, j'allume des lumières, des fois qu'dans la nuit j'm'y tomberais en poussière.

11.
Son squelette, faut être agile ; son piano, faut savoir… Pour vous croquer tout cru, des horloges, y en a tant.

12.
Vot' mère n'est pas reine… affliction profonde… zavez pas à vous en faire… les reines se promènent le cou coupé…

13.
D'l'âme prophétique… on court la ruse ensorcelée… cadeaux…
pouah ! Voilà la jolie vache joujou qui pisse des diables !…

14.
« 
A voix plus basse pour les morts, à voix plus basse dans le jour. »
(Saint-John Perse, « Anabase », VII)

A voix basse qu'ils causent et à la dérobée à
Voix basse qu'ils causent et le regardent comme si son âme allait lui sortir de la bouche.

Plus jamais je ne… mais bah c'est à voix
Basse que j'devrais dire ça
Pour que nul n'entende que déjà je

Les morts, i nous traversent, les
Morts, et nous laissent de drôles d'expressions, même qu'on appelle cela des masques, ou des figures

A quoi bon rester là quitter la proie pour l'ombre prendre une
Voix blanches'envoler du clocher floup floup

Plus jamais que j'viendrai ici, qu'il dit plus jamais qu'on m'y r'prendra à chercher mes pas dans des pas.

Basse la lune à me toucher le front Quoi donc qui gronde dans la brume ?

Dans ces patelins d'plus personne j'viendrai plus. Essaimés qu'ils sont éparpillés partis au vent au diable au passé.

Le matin je me lève et le
Jour m'y reprend à être vivant,
à boire une bière, à écouter mon vieux blues.

15.
« Il voyait trop – Et voir est un aveuglement. »
(Tristan Corbière, « Décourageux »)

Il voit, n'y croit ; sa foi décroît, il boit.

Voyait trop ! Hallucinée la mirette ! Hantée Zut, fillette, c'est qu'ça devinait juste sous la tresse !

Trop j'vous dis qu'elle voyait trop ! Comprenait tout ! Le réel pour elle, du sanglant babar... du pervers mickey...

Et le monde tourne la cuiller dans sa marmite, au diable néant.

Voir ! bah voir ! Y a qu'à croire ! C'est bien suffisant ! Le réel i vous le fait payer, votre trop plein d'lucidité !

Est-ce que j'hallucine ? Non c'est rien qu'le réel qui agite ses réalités, qui tord ses gueules et nous mouche le nez !

Un jour que j'm'en irai, on finit toujours par partir, même qu'on reste là, qu'on est d'ici que parce qu'on l'dit.

Aveuglement, ô sincérité !

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 19 mars 2016

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