21 février 2006
MAIS
MAIS
Mais la terre se tait (Pablo Neruda)
Elle, la forêt éventrée, la tulipe évanouie, la porte-fauve aux yeux de tigre blanc, elle, la nourricière, se tait. Au-delà des grilles, des cris et des hommes sur la croix, la terre, comme si cette terre était cette terre noire des songes ou cette terre d’aube des mystères, la terre a les lèvres fermées. Ainsi, tous ses noms nous sont énigmes et sa langue aux syllabes confuses, sa langue de lierre puissant, sa langue à la patience des fougères nous ignore superbement.
Patrice Houzeau
Hondeghem contre l’A24
le 21 février 2006
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