LA SNCF ET SES HEROS

LA SNCF ET SES HEROS

Il m'arrive de penser, comme beaucoup d'entre vous, qu'effectivement, dans ce pays, il y a une trop grande disparité entre secteur public et secteur privé. On sait, car je l'ai souvent écrit sur ce blog, que je tiens l'éducation nationale (secteur public) pour responsable d'une partie du chômage actuel et surtout pour un alourdissement constant et revendiqué du montant de la dette publique. Les ministres, en particulier les ministres socialistes, qui se sont succédés au ministère du syndicalisme enseignant et du gaspillage universitaire, devraient être morts de honte d'avoir tant dépensé d'argent, - qui n'est d'ailleurs pas le leur, mais le vôtre, contribuables  -, pour si peu de résultats.
Les employés de la SNCF, grande pourvoyeuse de petits chefs, sont sur le point de voir remis en cause leurs régimes spéciaux de retraites. Du coup, ils sont pas contents. Du coup, ils voudraient qu'on les plaigne. En dehors du fait que rien ne les obligeait à rentrer dans le secteur public, la scène que l'on vient de me rapporter ne m'encourage certes pas à les plaindre, les guignols à casquette !
Figurez-vous qu'alors que bon nombre de contrôleurs, dès lors qu'ils voient monter dans le train quelques individus plus ou moins nombreux et l'air pas franchement sympathiques, n'hésitent pas à contrôler que dalle et à rester prudemment là où ils sont sûrs de ne pas être dérangés (1), d'autres, à l'instar de ce chevalier de la voie ferrée, - anonyme comme tous les héros -, du train de 18 heures 32, - au départ de Lille en direction de Dunkerque de ce jour, lundi 24 septembre 2007 -, n'hésitent pas à flanquer des P.V. à des salariés qui avaient bien présenté leur abonnement de travail - dont l'un au moins était "au mois" (plus de 100 euros quand même !) - mais dont l'attestation "employeur" était périmée depuis 6 jours pour l'une et 10 jours pour l'autre ! Quel crime inconcevable et que les contrôleurs ont bien raison de sévir avec des gens qui pourraient faire comme tant d'autres, rester chez elles (il se trouve que ces usagers sont des usagères, quel courage décidément !) rester chez elles donc à s'occuper du ménage en attendant que Lionel Jospin revienne au pouvoir. Les inconscientes ! Les impudentes qui préfèrent se lever tôt, prendre le train, puis le métro et aller gagner leur vie à quarante kilomètres - et même plus, m'a t'on dit - de chez elles !
Félicitons donc ce zélé essenncéfiste pour la clairvoyance qu'il met dans l'exercice de sa délicate mission (il  fait des trous, c't'homme ! ça, c't'un courageux !) et espérons que la SNCF, suivant les recommandations des provisoires gouvernementaux actuels, s'empressera de lui octroyer une prime au mérite. Ceci dit, pour la prime, il faudra faire fissa, parce que vu l'état actuel des finances (c'est pas moi qui le dit, c'est François Fillon, notre premier Premier Ministre à avouer que ça ne va pas, mais alors pas du tout !), de l'argent à distribuer aux fonctionnaires, il risque de bientôt en manquer...

(1) Je me permets de rappeler que dans certains TER Lille-Dunkerque, il y a eu quelques viols : et d'où qu'ils étaient alors, les contrôleurs ?

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 24 septembre 2007