PIANO SPLEEN PARCE QUE
PIANO-SPLEEN parce qu'au yukulélé ça l'fait pas
quoique yukulélé-spleen ça sonne bien quand même.
Il peut bien neiger sur Chopin
Pensai-je (1) en reluquant la fille
Ce ne sont jamais que des osses
Qui neigent neigent et voltigent
Qui neigent neigent et s'enchaînent
A la rivière du piano
Sur l'herbe noire du piano
Où cavale quelque polka
Il peut bien neiger sur Chopin
Pensai-je (1) en recrutant la lune
Les valses sont pleines de morts
Et la nuit pleine de squelettes
De masques de robes de bal
Montés sur des chevaux squelettes
Qui vont hennissant des nocturnes
Et mâchouillant des mazurkas.
(1) A chaque fois que j'écris "pensai-je", j'ai envie d'écire "songeai-je je je je je je...", avec ce "je" donc qui la jouerait écho et caillou qui fait des ronds dans l'eau.
Patrice Houzeau
Hondeghem, le 23 octobre 2007