NOTE SUR UNE DEDICACE DE VALLES
NOTE SUR UNE DEDICACE DE VALLES
Pour surenchérir sur la dangerosité de l'alibi culturel qui sert à justifier les émoluments, droits d'auteurs et traitements divers des pédagogistes et autres universitaires bien intentionnés, je rappelle cette citation de Jules Vallès, que l'on ne peut guère suspecter d'avoir été un "facho" : « à tous ceux qui, nourris de grec et de latin, sont morts de faim ». (Jules Vallès, dédicace de Jacques Vingtras).
Je n'ai rien contre le latin ni le grec, bien au contraire et j'estime que latin et grec devraient être l'axe fort des classes de Lycée Général d'une filière de Lettres Classiques qui prépareraient légitimement à des études de lettres supérieures dignes de ce nom, mais ce que je veux dire par là, c'est qu'avec les difficultés économiques plus ou moins franchement annoncées, bien des élèves des générations actuelles auront plus besoin de fondamentaux solides (lire, écrire, compter) et d'une formation professionnelle en partenariat avec les entreprises plutôt que d'être bercés dans l'illusion du niveau de culture générale qui monte grâce à l'éventuelle introduction de la "philo" au collège, - certains doux rêveurs y songent, figurez-vous ! -, la sensibilisation à l'opéra ou la lecture suivie de La Route des Flandres, authentique chef d'oeuvre ravalé au rang de sujet de séquence à l'usage d'une classe de Vente Action Marchande (1).
(1) Ah bah ! Si ça se trouve, elle est très bien cette séquence sur La Route des Flandres. Pourquoi pas, après tout ? Là, je reconnais, je suis de mauvaise foi.
Patrice Houzeau
Hondeghem, le 13 novembre 2007