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BLOG LITTERAIRE
15 octobre 2008

360 MILLIARDS D'EUROS

360 MILLIARDS D'EUROS.
(Note sur la propagation mondiale de la crise dite des "prêts hypothécaires américains" d'octobre 2008)

360 milliards d'euros ! La somme en fait bondir beaucoup qui demandent pourquoi l'Etat français pourrait débloquer une telle somme pour recapitaliser et aider les banques défaillantes alors même que le gouvernement n'a cessé jusqu'ici de rappeler qu'il était nécessaire, dans bien des secteurs, de diminuer les dépenses de fonctionnement (santé, défense, éducation nationale,etc...).
C'est que ces 360 milliards d'euros, - somme colossale en effet -, n'existent que sur le papier. Il s'agit de l'ouverture d'une ligne de crédit, rien de plus. Au cas, où effectivement, certains établissements financiers demanderaient à être aidés par une partie de ces fonds, l'Etat, pour faire face à ses engagements, devrait emprunter, et donc accroître la dette publique (ce qui pourrait impliquer un futur "plan de rigueur" et de nouveaux désengagements  en matière de dépenses publiques, sinon des hausses d'impôts). A qui emprunterait-il ? Aux banques saines, bien entendu (et il en est beaucoup plus qu'il n'y a de banques en délicatesse) et aux Français bien sûr (sous forme d'emprunts d'Etat, par exemple).
La morale de l'affaire est donc que l'Etat français s'est porté garant de la solidarité nationale (banques saines et épargnants) afin d'empêcher que les naïfs et les complaisants qui ont cru à la probabilisation de la rentabilité des produits financiers à risque ne paralysent pour longtemps le système financier et ne découragent l'investissement privé.
Il est vrai qu'une fois la crise passée (et ça peut prendre du temps), l'économie réelle retournera à ses problèmes (notamment en matière de formation professionnelle, laquelle fut, jusqu'à maintenant, dans un bien triste état, les dépenses de fonctionnement y ayant depuis longtemps dépassé les dépenses d'investissement, en matière de santé, d'emploi, etc...).
Je me félicite pour ma part que Gordon Brown, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, et derrière eux toute l'Europe, aient pris les choses en main et apportent une réponse intelligente à cet état d'urgence économique auquel sont arrivés les marchés.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 15 octobre 2008

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