Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOG LITTERAIRE
13 mai 2012

Y A PAS ! FAUT QU'ELLE LES TUE !

Y A PAS FAUT QU'ELLE LES TUE

"Cela ne vous déplaît pas, monsieur Robert Darzac, que je découvre l'assassin ?
- Ah ! je voudrais le tuer de ma main ! s'écria le fancé de Mlle Stangerson avec un élan qui me stupéfia."
(Gaston Leroux, Le Mystère de la chambre jaune, Le Livre de Poche n°547, p.81)

1.
On peut plaire, on peut déplaire ; on peut ne pas déplaire, cela peut arriver, à condition d'en pincer pour une tête de litote.

2.
L'assassin est quelqu'un que l'on découvre. En hiver, il peut donc attraper froid. Ce n'est pas grave vu qu'c'est un assassin. Du reste, il n'avait qu'à prévoir une meilleure couverture.

3.
Tuer quelqu'un de sa main demande une main parfaitement maîtrisée et exercée à toutes sortes de pratiques meurtrières. Si l'on est manchot, c'est encore plus difficile. On peut y arriver ; il faut pour cela habituer sa main à tenir couteaux, poignards, dagues, revolvers, parapluies bulgares, radicaux effaceurs, réglements intérieurs, grammaire du Chinois, fluides fatals, poil à gratter, Oeuvres Complètes de Jean d'Ormesson et salades qui tuent - les fameuses laitues, ainsi nommées en vertu de la formule : "Y a pas ! faut qu'elle les tue !". Il ne faut pas hésiter à régulièrement échanger une poignée de main avec quelqu'un. Elle ne s'en ouvrira que mieux et pourra donc accéder plus facilement à l'arme du crime.

4.
Si l'on est fiancé, on peut certes s'écrier. C'est même recommandé, ça entraîne à tout ce qui ne manquera pas d'arriver après le plus beau jour de sa vie, expression qui en dit long sur la qualité de ce qui va suivre : ce ne sera jamais mieux ; ça ne peut donc être que pire.

5.
En effet, que quelqu'un se promène dans un roman de Gaston Leroux avec un élan est proprement stupéfiant.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 13 mai 2012

Publicité
Publicité
Commentaires
BLOG LITTERAIRE
Publicité
Archives
Albums Photos
Publicité